Test Freebox V6

16 juin 2014
Non classé

Pour une fois, je vais quelque peu déborder du strict cadre Linux. Voici un aperçu comparatif des Freebox V5 et V6 (révolution). Pas d’ambiguïté, la V6 est supérieure à la V5, mais la V5 avait des avantages que l’on ne retrouve pas dans la V6.

La box serveur :
La claque !!! C’est le gros point fort de la V6 ! C’est en réalité un vrai PC sous armv9, muni de raspbian relooké et simplifié, appelé Freebox OS. Il est possible d’y accéder depuis l’extérieur, mais attention changez le port par défaut par un autre que vous seul connaissez ou interdisez son accès depuis l’extérieur. J’ai pu hacker la freebox de mon voisin, avec son accord, en moins de 5 minutes.
L’application wi-fi est particulièrement bien faite, liste wi-fi voisins, occupations par canal et bruit, tout est là pour optimiser votre wi-fi, la norme n est pleinement supportée, mais il y a en plus depuis la R3 de la V6 la norme ac. Certes cette dernière ne sert à rien pour l’instant, mais le futur est présent.
L’application de téléchargement est très pratique, vous pouvez avoir votre collection d’iso Linux disponible de n’importe où, elle supporte les nzb, les torrents et les liens directs.
Désactivez le DECT, si vous n’en avez pas l’usage, cela limitera les ondes parasites et améliorera votre wi-fi.
Mais surtout cette box brise la barrière du débit montant, il est désormais égal au débit descendant, cela parait une évidence, mais c’est une bizarrerie française, Free est le seul à offrir ce service, tous les autres FAI sont limités à un Mbit (128 Ko), Numéricable offre un débit montant limité à 5 Mbit. Chez moi j’ai 90 Mbits dans les deux sens, et je n’ai pas encore la fibre mais le vdsl2+, cette valeur ne sera peut-être pas la vôtre, cela dépend de la distance de votre domicile par rapport au NRA.
Le disque dur est désormais intégré au serveur, et ce n’est pas du luxe, cela permet d’enregistrer directement les chaines TV sans allumer la FB player, mais aussi de les regarder à partir de n’importe quel PC ou médiacenter.

La box player :
La grosse déception…. Certes il y a un lecteur blu-ray, mais l’interface de navigation a cédé à la mode bling bling, très belle mais guère pratique, naviguer dans les chaines ou programmer un enregistrement en changeant la durée ou la répétition est un calvaire. Pourquoi diantre Free a t’il enlevé le mode liste ? Mystère… La télécommande est lourde et peu pratique.
La communication par défaut est en CPL, et comme tous les CPL, très médiocre pour le streaming, donc la TV, on peut brancher un câble réseau RJ45 pour corriger ce défaut, mais le player n’a plus de wi-fi. Quand on sait que le CPL génère 400 fois plus d’ondes que le wi-fi, on peut s’interroger sur le bien fondé de ce ces choix. Mais ce n’est pas le plus gros défaut, si vous choisissez de laisser le player en veille au lieu de l’éteindre, il consomme autant que s’il était allumé ! 65W en permanence… Touchez-le en mode veille, vous sentirez sa chaleur.

Pour ma part, je vais laisser le player éteint, enregistrer à distance par l’interface web au besoin, et tout regarder par mon démodulateur Amiko en Enigma2, bien plus performant et pratique à l’usage. Le server sera alimenté par une alimentation standard, c’est du 12V 3A avec connecteur à 2,5 mm (N08), une alimentation très courante à moins de 10 euros pour les médiacenter et les écrans LED. (Acer,BenQ) Ne vous faites pas avoir par certains sites marchands qui les proposent pour Freebox à des prix exhorbitants. On peut aussi choisir une alimentation universelle du genre MaxInPower, très solide et munie d’un port USB pour recharger vos appareils, 30 euros certes, mais réutilisables. Les coûteux et fragiles CPL vont rejoindre la boite d’origine avec la manette, prêts à être échangé pour la V7.