Un passé chargé d’histoire

Outre l’intérêt que ses vins représentent aujourd’hui, le site de Milhau porte la trace de l’histoire et de ses hommes. Depuis le néolithique, l’homme travaille et vit sur les coteaux caillouteux, et les vestiges d’un village gaulois au nord et de cinq ou six villas romaines attestent de cette activité. La vigne y était bien cultivée associée aux céréales et à l’olivier. Entre les zones boisées, les pâturages permettaient l’élevage de moutons et de chèvres. Durant les quatre siècles que dura la « Pax Romana » l’activité agricole s’installe profondément. Il est fort probable que la rectitude et la dimension de certaines de nos parcelles actuelles soient les vestiges de la mise en place du premier cadastre romain. Notons l’origine romaine de Milhau: la villa d’Emilius.

Un moyen-âge Hospitalier

Au moyen-âge, Milhau devient propriété des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. C’est alors une métairie principalement céréalière ; De cette époque, nous conservons les bornes de pierre, frappées de la croix à huit branches, qui furent installées pour préciser les limites du domaines afin d’éviter les querelles de voisinage avec les Seigneurs de Cazouls et les Abbés de Fontcaude.

Ces bornes trouvent également leur utilisé pour renseigner les voyageurs qui passaient à Milhau en empruntant la voie Malcarèse, chemin naturel venant d’Espagne, passant sur les premiers contreforts de Capestang et de Puisserguier et reliant les montagnes et le centre de l’Europe par Cessenon et la vallée de l’Orb.

Les pèlerins marchant vers Rome et Jérusalem, puis vers Saint-Jacques de Compostelle furent nombreux à faire étape à Milhau. Les Hospitaliers leur assuraient certes accueil et restauration mais aussi le soutien moral nécessaire à leur périple mystique.

De la Révolution à nos jours

Milhau fut confisqué aux Hospitaliers et vendu en bien national lors de la révolution française. Pour la sommes de 100.100 livres, adjugé à une famille de distillateurs biterrois le domaine de 270Ha conserva son unité territoriale et sa vocation viticole s’en trouva renforcée.

Eu cours du XIXème siècle, l’activité viticole du Languedoc permit d’édifier à Milhau les bâtiments que nous connaissons aujourd’hui et de restructurer ses parcelles pour établir le réseau d’écoulement des eaux actuel. Le commerces des Eaux de Vie puis des vins, notamment dans cette partie ouest du Languedoc touchée tardivement par la crise phylloxérique, assura un développement économique et culturel sans précédent. Pourtant en 1927, le domaine de Milhau échappe à ses propriétaires pour être morcelé et vendu. Les vignes, bois et bâtiments, perdent alors leur unité et leur fonction.

Ce que le temps, les hommes, les siècles et l’histoire avaient lentement bâti, n’a pas résisté à l’apparition de la société citadine moderne.

Le Château Milhau-Lacugue en Languedoc

Avec la fin du XXème siècle, le Languedoc est enfin reconnu comme la plus grande région viticole et ses vins fascinent les amateurs les plus exigeants.

Convaincu de son avenir économique dans l’élaboration des vins de grande qualité, le domaine de Milhau se restructure depuis 1970 grâce au travail familial d’Émilienne et Joseph Lacugue puis de leurs enfants et petits-enfants. Les bois, les landes, les vignobles et les bâtiments retrouvent aujourd’hui leur unité.

Le Château Milhau-Lacugue regroupe à ce jour plus de 210 Ha dont près de 120 Ha de vignobles et 10 Ha d’oliviers.

C’est l’ensemble de ses vins, des A.O.C SAINT-CHINIAN au vin de Pays d’Oc,que nous espérons pouvoir vous proposer et vous faire apprécier.